Des Hauts de Hurlevent à la biographie de Steve Jobs, la bibliothèque familiale est pour le moins éclectique.En ce début d’année, un petit nouveau a rejoint les étagères : L’Amour, de Michel-Marie Zanotti-Sorkine.
Paris recouverte d’une lourde enveloppe grise, et ma chère maman ayant longuement insisté pour me le faire lire (elle le sait, je suis une cause perdue), j’ai profité d’une après-midi loose bien assumée pour le sortir du sac dans lequel il croupissait depuis plusieurs semaines.
Pour tous mes amis en quête de vrai et de sincère, en ce jour de la Saint Valentin, plutôt que d’aller voir 50 nuances de Grey, voici un rapide résumé des points qui à mon sens méritent d’être soulignés. Parce que, malgré les expériences ravageuses, il est encore permis de rêver.
Alors sauvons l’Amour. Au starting-blocks de la vie, on se presse, on court pour soi, et le coeur ne tient plus les longues distances. Si aujourd’hui on s’étreint puis se sépare, presque par consentement mutuel, sans parfois même verser de larmes, est-ce parce qu’Orphée est mort ? Les poètes et leurs missives torturées ne s’égarent-ils pas de la réalité de la vie en la sublimant ?
Je ne veux pas y croire.
Chaque âge de la vie participe à la préparation de l’Amour : il se découvre et se goûte à l’enfance, se rêve, se ressent, s’éprouve et s’apprend par la suite.
Alors évidemment, parce qu’on est ce qu’on est, on s’essaie, on se plante, on se prend des claques monumentales et on recule. Parfois c’est le passé, quel qu’il soit, qui trop lourd, nous empêche d’avancer. Mais tout est récupérable, rien n’est perdu.
A 25 ans, avec quelques expériences au compteur, il est primordial de dire merde à l’universalisation de la « Culture bof », qui s’agissant de l’Amour, braille au ras des pâquerettes.
Ne cessons pas de rêver, rêver de la rencontre de l’être résolument saisi par la hauteur de notre personne. Rêver, et se construire, plutôt que de perdre son temps dans des rêvasseries insipides et des étreintes à moitié loupées, où finalement seul l’égoïsme prédomine. Toi comme moi, nous l’avons expérimenté, et oui, c’était plaisant sur le moment. Mais après ..?
L’Amour, le vrai, a besoin de temps et de patience pour être pleinement épanoui. Et c’est là finalement toute l’épreuve de la rencontre. Panique du lendemain, morosité ambiante, solitude, il est devenu presque héroïque de refuser un plaisir imminent pour un bonheur à venir, et se priver pour parvenir au meilleur n’est plus vraiment de saison.
Et si, pour changer, nous essayions de prendre un peu le temps ? Prendre le temps, pour gagner du temps. Ne pas aveugler son esprit par d’immédiates satisfactions. Demeurer libre. Avoir finalement, comme Oscar Wilde, des goûts très simples, et se contenter du meilleur.
« Ce qui est sûr, c’est que l’amour, le vrai, l’enivrant, le fort, l’éclatant, l’absolu, l’irrésistible et immuable, vous désire depuis la nuit des temps, vous espionne à tous âges et sur tous les fronts, vous guette sur chaque seconde, et surtout, vous espère, vous attend et vous veut, pour qu’un brin d’éternité descende en votre temps. »
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